Nissan Versa ou Nissan Sentra: quelle berline choisir?

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Nissan garde le cap dans un marché qui, pourtant, boude de plus en plus les voitures. Un marché qui la boude tellement que les constructeurs viennent de faire disparaître les best-sellers qu’étaient pourtant, il n’y a pas si longtemps, leurs Toyota Yaris, Hyundai Accent et même Volkswagen Golf.

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Non seulement Nissan garde le cap sur ses voitures, mais il vient d’offrir de beaux passages générationnels à ses deux berlines d’entrée de gamme, avec une 3 ^e génération pour la Nissan Versa et une 8 ^e (!) génération pour la Nissan Sentra.

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Entre la sous-compactes et la compacte, pour laquelle opter? Difficile choix, s’il en est un, mais nous avons quand même déterré pour vous quelques recommandations.

Coup d’oeil

Mine de rien, la disparition de la petite Micra à l’année-modèle 2020 a propulsé la sous-compacte Versa à l’avant-scène des salles de montre canadiennes Nissan comme étant la voiture la moins dispendieuse dans la famille. Autre disparition à souligner: la Nissan Versa n’a plus sa… Note, puisque la configuration cinq portes à hayon n’est plus.

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L’une des rares «petites» voitures à encore fréquenter notre marché ne se propose donc plus qu’en variante quatre portes. Prix de départ pour cette combattante: 16 498$ (version S) avec boîte manuelle; on doit rajouter 1500$ pour faire monter à bord la boîte à variation continue (CVT). Deux autres versions figurent au catalogue et elles misent toutes deux sur la CVT: la Nissan Versa SV à partir de 19 498$ et la Nissan Versa SR à partir de 20 998$. Les frais de transport et de préparation sont de 1670$.

La Versa se contente d’un moteur quatre cylindres de 1,6 litre sans injection directe, pour 122 chevaux  et 114 lb-pi. Vous dites que c’est bien peu performant? C’est quand même 12% plus de puissance qu’à la génération précédente.

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La compacte Nissan Sentra en offre certes un peu plus, mais même avec 149 chevaux et 146 lb-pi de couple sous capot, les performances ne sont pas dithyrambiques. Au moins, son moteur quatre cylindres de 2,0 litres profite de l’injection directe, ce qui influe positivement sur la frugalité. D’ailleurs, lors de nos essais sur parcours semblables, la Sentra à boîte manuelle a démontré une consommation à peu près identique à celle de la Versa pourtant munie de l’économe CVT (soit 6,5L/100km contre 6,4L/100km).

Pour sa 8 ^e génération (quand même!), la Sentra s’offre en variante «S» manuelle à partir de 19 198$. Les étiquettes grimpent jusqu’à 26 198$ au gré des échelons SV, SR et même SR Premium. Là aussi, on ajoute des frais de transport et de préparation de 1670$.

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Avant d’aller plus loin, jetez un œil sur notre première galerie-photos (ci-dessous) et voyez comme les deux berlines constituent visuellement de belles propositions. Donc, la question qui se pose: au-delà du «look», laquelle choisir?

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Trois raisons de choisir la Nissan Versa

1) L’une des mieux équipées pour le (petit) prix

On l’a dit, des sous-compactes, il y en existe de moins en moins dans notre marché. Voilà qui accorde enfin à la Nissan Versa sa place au soleil, en tête des voitures d’entrée de gamme les mieux équipées et pouvant se vanter d’une fabrication japonaise.

Et quelle entrée de gamme. Même en version de base, la Versa a droit au régulateur de vitesse, au télédéverrouillage et au démarrage sans clé. À son bord, on retrouve des items qui dotent les plus grandes sœurs Maxima et Altima, à commencer par:

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2) Elle n’a plus l’air d’un frigo

À chaque fois qu’un badaud s’est approché de notre voiture d’essai pour découvrir quelle était cette belle nouvelle Nissan, c’était la surprise: « Ça, une Versa!? » Vrai que par rapport à l’ancienne génération «frigo-utilitaire», la nouvelle silhouette surbaissée et élégamment profilée, sur laquelle le toit semble flotter, merci aux inserts noirs en latéral, est non seulement une réussite visuelle, elle est actuellement la plus sexy de sa catégorie.

Certes, l’allure ne pèse peut-être pas bien lourd dans la balance de l’automobiliste à la recherche d’un excellent rapport qualité/équipements/prix. Mais quand on a du style en prime, eh bien on ne se plaint pas.

3) Petit pot, bonne routière

Avec ses 122 petits poulains, la Nissan Versa n’est évidemment pas la plus excitante des voitures à conduire. Mais ce qu’elle n’a pas en sportivité, elle le rend au centuple avec son comportement routier à la fois solide, confortable et silencieux.

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D’ailleurs, l’auteur de ces lignes est demeurée surprise de découvrir qu’une poutre de torsion harnache encore la suspension arrière. Certes la norme dans la catégorie, pareil archaïsme est généralement signe d’une conduite sautillante, même sur les petites fissures du pavé. Ici, au contraire, l’architecture est fort bien domestiquée et il lui faut des cahots pas mal plus gros pour ne serait-ce que commencer à faire sentir ses limites.

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Quelle version pour la Nissan Versa?

Si c’est l’économie en carburant qui vous intéresse, oubliez la Nissan Versa de base (S) avec boîte manuelle. Cette boîte n’a que cinq rapports, pas six et en l’absence d’injection directe, la consommation d’essence se fait plus élevée d’un litre aux 100km, autant en ville que sur l’autoroute. Ça, c’est la cote officielle; officieusement, l’écart risque d’être encore plus grand.

Donc, on y va pour la CVT qui, soit dit en passant, est l’une des meilleures du genre, autant pour sa transparence que pour sa frugalité. Notre trajet de 855 kilomètres, principalement autoroutier, nous a livré un beau 6,4L/100km; moins gourmand que ça, et ça commence à être une hybride…

Plus précisément, notre recommandation Versa va à la variante SV, à partir de 19 498$. Avec ses sièges avant chauffants, sa climatisation automatique, ses roues de 16 pouces et la suite de sécurité qui se complète de l’alerte aux angles morts et à la circulation transversale en mode recul, cette Nissan Versa SV est l’une des voitures du marché actuel qui en donne le plus pour son argent. C’est le cas dans sa propre famille, mais ça l’est aussi par rapport aux autres sous-compactes toujours vivantes et même par rapport à certaines voitures compactes.

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Vous êtes tentés de rajouter 1500$ pour la version SR? Non pas. Celle-ci mise sur des items qui tiennent davantage du visuel et de l’esthétisme, autant dedans que dehors, et alors, son étiquette de 20 998$ outrepasse les deux versions de base de la Sentra…

Trois – non, juste deux raisons de choisir la Nissan Sentra

1) Pour la techno de niveau supérieur

Si on a encensé la Nissan Versa pour sa cabine alliant modernité et tradition, la Nissan Sentra, quant à elle, se démarque de sa (un peu) plus petite sœur avec du style et des équipements technologiques qui, il n’y a pas si longtemps, ne pouvaient se retrouver à bord de voitures compactes.

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On pense au régulateur de vitesse intelligent (lire: qui s’adapte à la vitesse du véhicule devant), à la planche de bord qui s’inspire des rondeurs à la Mercedes-Benz, ainsi qu’à cette fantastique caméra de recul avec vue périphérique.

Ce que Nissan décrit comme l’écran de visualisation du périmètre intelligent a sauvé à quelques reprises l’auteur de ces lignes du foutu bac de recyclage qui a la fâcheuse manie de se dissimuler au coin de son entrée…

2) Pour une vraie boîte manuelle

Avec non pas cinq, mais six vitesses, d’une manipulation agréable et d’une course souple rappelant les (délicieuses) boîtes manuelles de Mazda, celle qui équipe la Nissan Sentra constitue en elle-même une mausus de bonne raison de choisir la compacte plutôt que la petite sœur Versa.

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D’autant qu’en cette année-modèle 2021, la variante SR, destinée à être la sportive du lot, accepte nouvellement d’être livrée avec ladite transmission, qui seconde à merveille la nouvelle suspension arrière à multibras et le centre de gravité qu’une plateforme élargie a ramené encore plus près du sol.

3) Pas pour les dimensions, en tout cas!

Même si, extérieurement, la Nissan Sentra se fait plus longue (145mm) et plus large (+76mm) que la Nissan Versa, sa hauteur hors-tout se trouve en deça de 9mm. Voilà qui se traduit par un dégagement aux têtes à peu près semblable, devant comme derrière, à l’intérieur des deux voitures.

C’est de l’espace au coffre dont vous avez besoin? Aussi bien opter alors pour la… plus petite Versa avec ses généreux 425 litres; c’est 5% plus que pour les 405 litres de la Nissan Sentra.

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Le seul moment, côté dégagement, où la compacte l’emporte vraiment sur la sous-compacte, c’est à l’empattement (+92mm), ce qui lui permet d’accorder 12% plus d’espace aux jambes arrière (883mm contre 787mm pour la Versa).

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Quelle version pour la Nissan Sentra?

Autant un peu plus haut, on a recommandé aux soucieux de leur consommation d’essence de choisir la Nissan Versa à boîte CVT, autant on recommande aux amoureux de la conduite d’opter pour la Sentra avec boîte manuelle.

D’une part, la pénalité en carburant est minime, merci à l’injection directe et au sixième rapport de transmission dont la Sentra profite. D’autre part, la (dé)livrance manuelle de la petite puissance donne un dynamisme pimpant aux 149 petits chevaux de la berline – pas surprenant que Nissan ait décidé de proposer ladite boîte sur la version «sport» SR.

Cela dit, nous n’irons pas jusqu’à recommander de débourser à hauteur de 22 898$ pour cette SR. Certes, avec le faîte noir qui semble flotter au-dessus des élégants rétroviseurs piano, des jupes prolongeant la carrosserie, de la calandre au fini chromé foncé et des superbes roues de 18 pouces en alliage d’aluminium noir, la Nissan Sentra SR peut se targuer d’être l’une des voitures les plus sexy de l’heure.

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Malheureusement, la SR n’ajoute rien en termes de puissance sous le capot par rapport aux autres Sentra, pas plus qu’elle n’offre un mode «sport», encore moins du soutien additionnel au siège conducteur – ce qu’on aurait pourtant bien apprécié. Et même dans son retranchement SR, la Sentra n’a pas (encore) le bonheur des sièges ventilés à l’avant ni de la banquette chauffante à l’arrière – des items qui sont, au contraire, bien implantés chez la concurrence coréenne.

C’est pourquoi notre recommandation va à la Sentra de base (notre autre galerie-photos ci-dessous). Pour 4000$ de moins (soit 19 198$) que pour la SR, la «S» s’amène elle aussi avec la boîte manuelle, les sièges chauffants et toutes les aides à la conduite qui dotent les autres versions. Ne manque que le volet «intelligent» à son régulateur de vitesse et la climatisation automatique, mais alors, il faut grimper de 3100$ dans la variante SV qui, elle, n’offre pas la boîte manuelle…

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Conclusion

Vous l’avez bien senti dans les paragraphes qui précèdent: on tergiverse un peu (beaucoup) pour recommander une version ou une autre de la Sentra, mais la décision est claire, nette et précise en ce qui concerne la Versa.

De fait, la meilleure recommandation que nous puissions vous donner, c’est de d’abord faire l’essai de la (un peu) plus petite Versa – et vous n’irez sans doute pas plus loin dans votre recherche. Pour moins de 18 000$ avec sa (bonne) boîte CVT, la Versa propose tout ce que Nissan a à offrir en termes d’équipements, de technologies et de confort, dans l’une des plus belles silhouettes d’une catégorie… en voie d’extinction.